Sans te voir, de Toi je m’enivre !
Mon triste cœur
En lui, toujours sent battre et vivre
L’amour vainqueur !
Je dis à la cloche qui tinte,
Je dis au vent :
« Portez, portez ma faible plainte
« Au Dieu vivant ! »
Au parfum qui monte en la nue,
Soupir des fleurs,
Je dis « Sur sa voie inconnue
« Porte mes pleurs ! »
La nuit me voit, sous ses longs voiles
Sondant l’éther,
Chercher au-delà des étoiles
Ton regard clair.
Quand tu prodigues ta lumière
À l’astre d’or,
Pourquoi faut-il que ma paupière
Te cherche encor ?…
Et quand à l’oiseau tu révèles
Ton doux appui,
Pourquoi, Seigneur, n’ai-je pas d’ailes
Tout comme lui ?…
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