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Oh ! pitié pour ce cœur assombri par le deuil !
Pitié pour cette foi qui chancelle et qui tremble !
Réponds ! Si le trépas quelque jour nous rassemble,
Verrai-je du tombeau s’illuminer le seuil ?

De ce Ciel tant rêvé qui se dérobe encore,
Pourrai-je dans la mort découvrir la clarté ?
Et mon œil, rajeuni par l’immortalité,
S’ouvrant sur l’infini, s’emplira-t-il d’aurore ?…

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Oh ! le temps ne m’est rien si je garde l’espoir !

Qu’importe le désir et qu’importe l’attente !
En souffrant, je puis dire à mon âme constante :
C’est peut-être demain !… c’est peut-être ce soir !