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HISTOIRE
DE GEORGES BLAINVILLE
e ne fus que légèrement blessé à l’épaule
du coup de pistolet qu’on me tira
du corridor, sur le toit d’où j’allais
m’élancer par terre ; je tombai sans
connaissance au pied du mur du château.
Ce fut apparemment dans ce
moment-là que la frayeur, qui s’empara
de tes esprits, te fit croire à ma mort, et
t’obligea de fuir avant que je fusse assez
remis de mon étourdissement pour te désabuser.
Un peu de patience et moins de crainte
nous auraient épargné bien des chagrins ; mais
je les pardonne de bon cœur à l’amour qui les
a causés, puisqu’il devait un jour nous réunir.