Page:Amélie, ou Les Écarts de ma jeunesse, 1882.djvu/129

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

HISTOIRE

D’ANTOINETTE WOLNER


S i l’on voit souvent des enfants causer de grands chagrins aux auteurs de leurs jours, on voit bien souvent aussi, mes bonnes amies, des parents dont les préjugés et les passions font le malheur de leurs enfants.

Sophie, dans son histoire, vient de nous peindre une victime des préjugés et de l’orgueil ; vous allez, dans la mienne, en reconnaître une de l’ambition.

Je dois le jour à Frédéric Wolner, riche commerçant de Bruxelles, qui avait épousé une villageoise, sans fortune, dont il eut deux filles, Adrienne Wolner et moi. Quoique mon père