Page:Amélie, ou Les Écarts de ma jeunesse, 1882.djvu/109

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


HISTOIRE

DE SOPHIE BELLMOUNT


J e suis la plus jeune des trois filles d’Édouard Bellmount, baronnet, dont l’habitation est située dans le comté de Glocester. Ma mère, jeune encore, resta veuve avec ses trois enfants en bas âge. Sa tendresse pour nous lui fit négliger les avantages que pouvait lui promettre un second hymen, pour ne s’occuper que de notre éducation. Aussi fût-elle extrêmement soignée. On n’épargna rien pour nous procurer tous les talents qui font briller dans la société, et bientôt mes deux aînées trouvèrent un établissement digne d’elles.

Non moins sensible que mes sœurs, j’avais