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INTRODUCTION HISTORIQUE.


LE MONDE ANCIEN
ET SES RAPPORTS AVEC LE CHRISTIANISME.
Sources. — Saint Augustin, dans les dix premiers livres de son ouvrage si profond, de Civit. Dei, lib. XXII, ed. ster. Leipzig, 1825, 2 t. in-8. — Meiners, Histoire de la décadence morale des Romains dans le premier siècle. Leipzig, 1791. — Creuzer, Symbolique et Mythologie des anciens peuples, 1837, 4 vol. — J. Gœrres, Hist. des mythes asiatiques. Heidelb., 1810. — Stuhr, Syst. rel. de paganisme. Berlin, 1837. — Tholuck, de l’Existence et de l’infl. du paganisme. — Staudenmaier, Encyclopédie des sciences théologiques. Mayence, 1840, t. I, p. 212-213. — Hirscher, Morale chrétienne, t. I, p. 346 à 358, 3e édit.

Pour comprendre la marche progressive du christianisme dès son début, il faut considérer les circonstances dans lesquelles il trouva le monde.

L’Église se posait comme institution d’origine surnaturelle, comme la première société religieuse qui existât par elle-même, comme destinée à devenir universelle, à renfermer dans son sein tous les hommes : elle devait donc entrer en lutte avec toutes les influences naturelles qui avaient présidé au développement spirituel des nations, lutter d’un côté, contre l’esprit exclusif des religions nationales ; de l’autre, contre l’athéisme et l’immoralité qui envahissaient le monde depuis la chute des cultes populaires.

Cependant le Christ ne vient point à l’improviste, sans préparation, sans point de contact avec l’ancien monde. Depuis des siècles déjà, sa parole divine éclairait les ténèbres des juifs et des païens ; les prophètes d’Israël avaient annoncé d’une manière de plus en plus claire ce Messie