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Apollinaire de Laodicée en Syrie[1] ; Lactance[2], le Cicéron chrétien [vers 320], élève d’Arnobe et précepteur de Crispus, fils de Constantin ; enfin Eusèbe, évêque de Césarée[3] [† 340], et Athanase le Grand, qui tous deux montrèrent parfaitement, par leurs ouvrages, comment il fallait réfuter le paganisme et établir la doctrine chrétienne d’une manière scientifique. Firmicus Maternus[4] fut moins heureux, quand, méconnaissant complétement l’esprit du Christianisme, il poussa, dans un ouvrage, étayé des textes de l’Ancien Testament, les empereurs Constant et Constance à opprimer les païens. Le caustique Julien trouva un brillant adversaire dans l’éloquent Grégoire de Nazianze, son contemporain[5], et dans le vigoureux Cyrille d’Alexandrie, qui balaya les derniers restes de sa polémique sournoise et perfide[6]. À la même époque, le savant et pieux Théodoret, évêque de Cyr [† 458], essaya de guérir les erreurs du paganisme[7], en comparant les idées chrétiennes aux notions païennes, les prophéties bibliques aux oracles païens, les apôtres chrétiens aux héros et aux législateurs de Grèce et de Rome, la sublime morale de l’Évangile à celle des philosophes. Alors aussi fut vraisemblablement composée la Conférence entre le chrétien Zachée et le philosophe Apollonius[8], dans laquelle celui-ci

  1. Sur Apollinaire, cf. Hieronym. de Vir. illustr. c. 104 ; Socrat. Hist. eccles. III, 16 ; Sozom. Hist. eccles. V, 18.
  2. Lactantii Institut. divin. lib. VII ; de Mortib. persecutor. (Galland. Biblioth. IV, p. 220 sq.) Opp. ed. Bünemann. Lipsiæ, 1739 ; le Brun et Dufresnoy. Paris., 1748, 2 t. in-4. Cf. Mœhler, Patrol., t. I, p. 917-33.
  3. Euseb. Cæsar. Παρασκευὴ ἐυαγγενλιή, libb. XX ; ed. Vigerus. Paris., 1628 ; Ἀπόδειξις ἐυαγγενλιή, libb. XX (dont seulement I-X), c. not. Montacutii, Paris., 1628. Complet dans Fabricii Delectus argumentor. et syllab., etc. Voy. § 69 ; Præparat. et. demonstr. évangel. ensemble. ed. Colon., 1688. Athanasii Λόγος κατὰ Ἐλλήνων et Περὶ τῆς ἐνανθρωπήσεως τοῦ λογοῦ (Opp. ed. Montfaucon. Paris., 1698, t. I).
  4. Firm. Maternus, de Errore profanar. religion. ed. (c. Minut. Felice), Lugd. Batav. 1709 ; ed. Münter. Havniæ, 1826.
  5. Greg. Nazianz. in Julian. Apostat. invectivæ duæ.
  6. Cyrill. Alexand. libb. X contra impium Julian. (Opp. ed. Aubertus) avec opp. Julian. ed. Spanhem. Lipsiæ, 1696.
  7. Theodoret. Ἐλληνικῶν θεραπευτικὴ παθημάτων (Opp. ed. Schulze, t. IV, p. 687 sq.).
  8. Consultat. Zachæi christiani et Apollonii philosophi (d’Achery Spicileg., t. I, p. 1-41).