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Babylas, comme trop proche du dieu Apollon, dont néanmoins les autels ne recevaient d’autres offrandes de l’opulente cité qu’une oie apportée par un vieux prêtre païen. Pour mieux prouver sa haine aux chrétiens, il accorda des priviléges aux Juifs qu’il méprisait, mais qui du moins étaient, comme lui, ennemis du Christianisme. Deux fois il ordonna la réédification du temple de Jérusalem, pour confondre ouvertement la prophétie du Christ, annonçant que le temple serait à jamais détruit, et deux fois le bras du Tout-Puissant renversa ses espérances la terre trembla et vomit des flammes qui ruinèrent les travaux commencés[1]. Tel est le récit d’un auteur païen. Une autre fois la croix brilla au ciel, pour prouver aux hommes que rien ne peut relever ce que le Christ a renversé, et que l’Église, qu’il a fondée sur le roc, ne saurait être détruite par aucune puissance. Dieu proclamait donc de nouveau la gloire de son Fils, en même temps qu’il rappelait au repentir l’apostat couronné.

Mais ce fut surtout dans les sept livres satiriques que Julien composa contre le Christianisme que se manifesta toute sa haine. Il y promettait d’expliquer pourquoi il avait préféré la doctrine des dieux de la Grèce à celle du Galiléen qui n’était qu’une invention humaine[2]. Mais son fanatisme ne put échapper aux moqueries des païens eux-

  1. Julian. ep. 25. — Amm. Marcell. XXIII, 1: « Ambitiosum quondam apud Hierosolymam templum, quod post multa et interneciva certamina — est expugnatum, instaurare sumptibus cogitabat immodicis : negotiumque maturandum Alypio dederat, Antiochensi, qui olim Britannias curaverat pro præfectis. Quum itaque rei idem fortiter instaret Alypius, juvaretque provinciœ rector, metuendi globi flammarum prope fundamenta crebris assultibus erumpentes, fecere locum excustis aliquoties operantibus inaccessum ; hocque modo elemento destinatius repellente, cessavit inceptum. » P. 350. — Cf. Julian. ep. 25. Plus expl. dans des aut. chrét. Cf. Socrat. III, 20 ; Sozom. V, 22 ; Theodoret. Hist. eccles. III, 20 ; Rufini, Hist. eccles. X, 37 ; Greg Nazianz. Or. VI, s. in. Julian. invect. II ; Chrys st. Hom. III, adv. Jud. ; sermo XIX, de laudib. S. Pauli ; Philostorg. VII, 9, 14 ; Dieringer, Syst. des faits divins, vol. I, p. 330-92.
  2. Il ne reste de la controverse de Celse que des fragments conservés dans la réfutation d’Origène ; de même, il n’existe de cet écrit de Julien que des fragments cités par son adversaire Cyrille d’Alex. (V. plus bas, § 103 ad init.)