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Mélétius aurait refusé de comparaître, ou parce qu’il se sentait coupable, ou parce qu’il ne voulait pas reconnaître l’autorité de Pierre. Un concile l’aurait dépossédé ; ce qui ne l’aurait pas empêché de continuer ses fonctions d’évêque et même de consacrer des évêques et des prêtres[1].

§ 92. — Célébration de l’Eucharistie.
La liturgie des constit. apostol. dans Cotelerii Patr. Apost., t. I, Amstelod., 1724. D. Galland., t. III ; Mansi, t. I. Cf. Drey. Nouv. recherch., etc., p. 106-112. Renaudot, Liturg. orient. coll. Paris., 1716, 2 v. Krazer, de Apostolicis necnon antiquis Ecclesiæ Occid. liturg. Aug. Vind., 1786. Lienhardt, de Antiq. liturg. et de discipl. arcani. Argentor., 1829. Dœllinger, l’Eucharistie dans les trois premiers siècles. Mayence, 1827. Klée, des Dogmes, t. II, p. 170 sq. Kreuser, le Saint sacrifice de la messe expliqué historiquement. Paderb., 1854.

L’Eucharistie resta, durant cette période, comme dans les temps apostoliques, le centre du culte catholique ; on la célébrait tous les jours de fête, comme la représentation mystique la plus accomplie de l’œuvre de la Rédemption. La tradition irrécusable des Pères, tels que Ignace[2], Justin, Tertullien[3], Irénée[4], prouve que la foi de l’É-

  1. Epiph. Hær. 68. Athanase s’en éloigne, Apol. contra Arian., c. 59 (Opp. ed. Ben., t. I, v. 1, p. 177). Socrate suit saint Athan, Hist. eccl., I, 6 ; Épiphane est d’accord avec quelques documents latins nouvellement découverts qu’on trouve dans Scipione Maffei, Osservazioni litterarie. Veron., 1738, t. III, p. 11 sq. Extrait des sources dans Walch, Hist. des hérésies, t. IV, p. 355-410.
  2. Ignat. ep. ad Smyrn., c. 7 : Εὐχαριστίας καὶ προσευχῆς ἀπέχονται (Docètes) διὰ τὸ μὴ ὁμολογεῖν, τὴν εὐχαριστίαν σάρκα εἶναί τοῦ Σωτῆρος ἡμῶν Ἰησοῦ Χριστοῦ, τὴν ὑπὲρ ἁμαρτιῶν ἡμῶν παθοῦσαν, ἢ τῇ χρηστότητι ὁ πατὴρ ἤγειρεν. Οἱ ἀντιλέγοντες τῇ δωρεᾷ τοῦ Θεοῦ συζητοῦντες ἀποθνἡσκουσι — Ep. ad Ephes. c. 20 : Ἕνα ἄρτον κλῶντες, ὅς ἐστιν φάρμακον ἅθανασίας, ἀντίδοτος τοῦ μὴ ἀποθανεῖν, ἀλλὰ ζῆν ἐν Ἰησοῦ Χριστῷ διὰ παντός. — Ep. ad Philadelph. c. 4 : Σπουδάζετε οὖν μιᾷ εὐχαριστίᾳ χρῆσθαι· μία γὰρ σὰρξ τοῦ Κυρίου ἡμῶν Ἰησοῦ Χριστοῦ, καὶ ἔν ποτήριον εἰς ἕνωσιν τοῦ αἵματος αὐτοῦ. (Hefele, Patr. apost.)
  3. Tertull. de Pudicit., c. 9 : « Atque ita exinde opimitate Dominici corporis vescitur, eucharistia scilicet. » P. 725. — Idem, de Resurr. carn., c. 8 : « Caro corpore et sanguine Christi vescitur, ut et anima de Deo saginetur. » P. 385. — De Bapt., c. 16 : « Hos duos baptismos de vulnere perfossi lateris emisit ; quatenus qui in sanguinem ejus crederent, aqua lavarentur : qui aqua lavissent, etiam sanguinem potarent. » P. 263.
  4. Iren. Contra hær. V, 2, n. 2 : « Si autem non salvetur hæc