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les Pauliniens, c’est-à-dire de tous les adversaires du dogme de la Trinité[1].

§ 90. — Sacrement de pénitence ; discipline pénitentiaire.
Jos. Morinus, de Disciplina in administr. sacram. Pœnit. Paris., 1651. Jac. Sirmondus, Hist. pœnit. publ. Paris., 1651. Petavius, de Pœnit. publ. et præp. ad communionem, in Dogmat. theolog., t. IV. Orsi, Dissert. hist. de capitalium crimin. absolutione. Mediolani, 1720. Martene, I. I, lib. I., c. 6 (t. I, p. 259 sq.) Babor, Origine, progrès et conséquences de l’excomm. parmi les chrét. Olmütz, 1791.

En recevant le baptême, le catéchumène s’obligeait solennellement à renoncer au royaume de Satan et à ses œuvres, et se consacrait à une vie pure et sainte dans la communion de l’Église[2]. Il n’y en eut que trop cependant qui retombèrent dans les péchés de leur vie passée, et sortirent ainsi de la communion de l’Église, ce qu’on appelait être excommunié. On faisait cependant une différence entre la grande et la petite excommunication (ἀφορισμὸς, καθαίρεσις).

En vertu du pouvoir de lier et de délier, de remettre et de retenir les péchés, donné par le Christ à ses apôtres[3], l’Église offrait à ces chrétiens, séparés de son sein, comme moyen de salut suprême, « comme seconde et dernière espérance[4], » le sacrement de Pénitence (ὲξομολόγησις,

  1. Concil. Arelat., can., 28 (Mansi, t. II, p. 474) ; Concil. Nicæn., can. 19. De Paulianistis, qui deinde ad Ecclesiam confugerunt, statutum est ut ii omnino rebaptizentur (Mansi, t. II, p. 666 sq.; Harduin, t. I, p. 331).
  2. Orig. Hom. XII, in Numer. n. 4 : « Recordetur unusquisque fidelium, quum primum venit ad aquas basptismi, — quibus ibi tunc usus sit verbis, et quid renuntiaverit diabolo : non se usurum pompis ejus, neque operibus ejus, neque ullis omnino servitiis ejus ac voluptatibus pariturum. » (T. II, p. 316.) Cf. Exhortat. ad Martyr., c. 17 (t. I, p. 285). — Cyprian.: « Sæculo renuntiaveramus, quum baptizati sumus : sed nunc vere renuntiavimus sæculo, quando, tentati et probati a Deo, nostra omnia relinquentes, Dominum se cuti sumus : et fide ac timore ejus stamus et vivimus. » Ep. 6, p. 38.
  3. Jean XX, 23. Cf, 1 Cor. V, 5 ; 2 Cor. II, 10, et Act. XIX, 18.
  4. Il faut soigneusement distinguer les sens divers du mot exomologeris, signifiant tantôt pénitence, zèle de la pénitence, œuvre de pénitence, tantôt reconnaissance et aveu du péché.