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baptismus, quemadmodum extra eam potest haberi, nullus autem illorum negat habere baptismum, etiam apostatas, quibus utique redeuntibus et per pœnitentiam conversis, dum non redditur, amitti non potuisse judicatur. In quo enim nobiscum sentiunt, in eo etiam nobiscum sunt. In eo autem a nobis recesserunt in quo a nobis dissentiunt. Non enim accessus iste atque discessus corporalibus motibus, sed spiritualibus est metiendus. » Lib. I, c. I. — Proinde illa, in, quibus nobiscum sunt, eos agere non vetamus. In quibus autem nobiscum non sunt, veniendo accipiant, vel redeundo recipient adhortamur. » C. 2. — Pro hac sententia, quam nunc Ecclesia catholica tenet, ut Christi baptismus non ex merito eorum, per quos datur, sed ex ipsius, de quo dictum est : Hic est qui baptizat, agnoscendus et approbandus sit, in progressu sermonis nostri res ipsa indicabit. » Lib. III, c. 4. — « Baptismus Christi verbis evangelicis consecratus, et per adulteros et in adulteris sanctus est, quamvis illi sint impudici et immundi : quia ipsa ejus sanctitas pollui non potest, et sacramento suo divina virtus assistit, sive ad salutem bene utentium, sive ad perniciem male utentium. » Lib. III, c. 10. — Gesta collation. Carthag. primæ cognition., n. 55. Qui autem putant negandum esse baptismum Christi, quia eum et dæmones confitentur. (Mansi, t. IV, p. 79 ; Harduin., t. I, p. 1070).

« Ceux qui se séparent de l’Église, tout en conservant une partie de la vérité, restent, dans les points de doctrine conservés intacts, unis à l’Église catholique. Ce qu’ils ont conservé de son enseignement, ils ne le perdent point en se séparant d’elle et c’est ainsi que, même hors de l’Église catholique, peut se trouver le pouvoir de baptiser. Car c’est le Christ seul qui baptise : la sainteté du sacrement reste indépendante de la qualité de celui qui l’administre. Donc, partout où le baptême du Christ est administré conformément à sa parole, il est et doit être tenu pour valide. »

La conduite résolue d’Étienne ramena, au rapport de Denys, évêque d’Alexandrie, beaucoup d’Églises d’Orient à l’unité de la tradition romaine. La controverse fut interrompue par la mort de Cyprien et d’Étienne, avant le schisme dont elle menaçait l’Église : cependant le successeur d’Étienne ne parvint point encore à la terminer, malgré sa douceur et sa modération, et la question ne fut résolue qu’au concile d’Arles [314], qui décida que le baptême des hérétiques était valide, s’ils l’avaient donné au nom de la sainte Trinité ; et le concile de Nicée [325] fit cette importante restriction, qui devait rejeter le baptême de tous