se trouvaient déjà dans le presbytère[1] qui entourait l’évêque et l’assistait de ses conseils.
§ 87. — Primauté de l’évêque de Rome, — Centre d’unité de toute l’Église.
L’évêque était le centre d’unité de son diocèse ; le métropolitain, celui de la province : il manque encore le centre des métropoles elles-mêmes, la clef de voûte de l’Église, la pierre angulaire de tout l’édifice. Elle se trouve à Rome. L’évêque de Rome est le centre d’unité de toute l’Église. Une Providence toute spéciale avait conduit à Rome, mis à la tête de la première communauté chrétienne, dans la capitale du monde païen, l’apôtre à qui le Fils de Dieu avait accordé la prééminence sur ses collègues et confié le soin de diriger toute son Église. Rome, ville aussi éminemment pratique que la Grèce était scientique et spéculative, devenait ainsi le centre d’action du Christianisme, si pratique dans toute sa tendance[2] ; et les successeurs de Pierre devaient être en même temps, suivant les desseins providentiels, les successeurs de sa primauté.
Déjà saint Clément de Rome en est la preuve ; saint
- ↑ Voyez plus haut, § 82, n. 5, et Phillipps, les Synodes diocésains. Frib., 1849, p. 25 sq.
- ↑ Optat. de Mil. (v. 368) « Qui peut nier que Pierre n’a établi le premier siège épiscopal à Rome que pour réunir toutes les Églises dans son unité ? » (In qua una, cathedra unitas ab omnibus servaretur.) « Cette Providence spéciale, dit Jos. Goerres, choisit, non la Grèce spéculative avec son Athènes si raffinée, pour devenir le centre de l’Église, mais Rome habituée depuis des siècles au positif des affaires ; Rome, dont la population impérissable se développe à travers les siècles avec l’histoire elle-même et possède un sens pratique tel qu’on n’en avait jamais vu. L’Esprit-Saint tourne alors ce sens tout terrestre vers un but plus élevé, et quand le Christianisme l’a transformé, il lui confie le gouvernement de l’Église. »