celle des degrés inférieurs, tels que les lecteurs[1]. L’élection de l’évêque était soumise, comme il convenait à cette haute dignité, à des formalités et à des précautions particulières. En général, et dans la règle, on ne nommait que des hommes âgés, remarquables par leurs vertus, et de préférence de courageux confesseurs de la foi. Le peuple, ainsi que le remarque saint Cyprien, y prenait aussi part[2], et il conserva ce droit tant que l’Église fut, en général, composée de ceux qu’une véritable impulsion intérieure et divine avait poussés au Christianisme, et qui, par conséquent, n’avaient pas d’autre désir que de voir fleurir l’Église, et n’agissaient point par des vues intéressées et impures. Cependant, on ne connaît pas clairement la forme de cette participation populaire, qui se retrouvait encore dans d’autres affaires concernant la paroisse. Elle ne rendait, en aucune façon, l’autorité épiscopale dépendante des fidèles[3], qui, tout en élisant l’évêque, n’avaient aucun droit de le déposer. La mission de l’évêque était regardée comme émanant directement du Christ, et son ordination comme l’œuvre du Saint-Esprit. La paroisse devait, par conséquent, se soumettre dans toutes les affaires ecclésiastiques, à l’évêque comme au successeur des apôtres et pleinement revêtu de leur autorité. Dans le IIIe siècle, les évêques provinciaux, ou le métropolitain, assistaient à l’élection[4]. S’il y avait désaccord, le métropo-
- ↑ Cyprian. ep. 34, ad clerum et plebem de Celerino, lectore ordinato. P. 108.
- ↑ Déjà dans Clem. Rom. ep. I ad. Corinth., c. 44, il est dit de l’élection des évêques, συνευδοκησάσης τῆς Ἐκκλησίας πάσης, (comprobante universa Ecclesia). Cypr. ep. 68, p. 256.
- ↑ Le peuple ne donnait son témoignage qu’en faveur du mérite de l’élu ; aussi Cypr. dit : Episcopus eligatur plebe præsente, quæ singulorum vitam plenissime novit, et uniuscujusque actum de ejus conversatione perspexit, etc. » Ep. 68, p. 256. De même, Constitut. apost. VIII, 4 « Ordinandum esse episcopum inculpatum in omnibus, electum a populo ut prœstantissimum. » (Galland., t. III, p. 203. Mansi, t. I, p. 538). C’est pourquoi Cyprien dit « Referimus ad vos Celerinum fratrem nostrum, virtutibus pariter et moribus gloriosum, clero vestro, non humana suffrafatione, sed divina dignatione conjunctum, » Ep. 34, p. 108.
- ↑ Cyprian. « Propter quod diligenter de traditione divina et apostolica observatione servandum est et tenendum, quod apud nos quoque et fere per provincias universas tenetur, ut ad ordinationes rite