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CHAPITRE IV.
CONSTITUTION DE L’ÉGLISE CATHOLIQUE.


Canones et constit. Apost., et beaucoup de canons des conciles de cette période. Voyez infra, § 85. Cypriani epp. et de unitate Ecctesiæ. Petavius, de Hierarch. Ecclesiæ. Voyez infra, § 86. Thomassini ; de Marca, de Concord. sacerdot. Du Pin, Diss. de antiq. Ecclesiæ discipl. Colon., 1691.


§ 82. — La suprématie épiscopale.

Dès les temps apostoliques, la distinction entre les laïques et les clercs[1], et parmi ceux-ci, entre les évêques, les prêtres et les diacres, fut bien marquée. C’est cette distinction que nous avons considérée comme l’élément de la constitution de l’Église, élément divin, fondamental et immuable, au milieu des formes variées, dont les temps, les circonstances, l’activité des hommes l’ont revêtue plus tard. Les hérésies contribuèrent surtout à déterminer les

  1. Quant au passage de Tertullien, de Exh. cast., c. 7, on objecte à tort : « Differentiam inter ordinem et plebem constituit Ecclesiæ auctoritas et honor per ordinis consessum sanctificatus a Deo. Ubi ecclesiastici ordinis non est consessus, et offers et tinguis, sacerdos tibi solus. Sed ubi tres, ecclesia est ; licet laïci, unusquisque enim « de sua fide » vivit nec est « personarum acceptio apud Deum. » Quoniam « non auditores legis justificabuntur a Deo sed factores » secundum quod et Apostolus dicit, etc. Cf. de Præscr., c. 41, où Tertullien blâme les hérétiques de ce que Sacerdotalia munera laïcis jungant. Et encore, de Monog., c. 10 : Sed quum extollimur et inflamur adversus clerum, tunc unum omnes sumus, tunc omnes sacerdotes, qui « sacerdotes nos Deo et Patri fecit ; quum ad peræquationem disciplinæ sacerdotalis provocamur, deponimus infulas, impares sumus, etc. » Voy. Dœllinger, Man. de l’hist, ecclés., t. I, sect. I, p. 319.