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fut clairement démontré que les divers degrés du développement moral et intellectuel de l’homme dépendent de l’usage qu’il fait de sa liberté[1].

§ 78. — Doctrine de l’Église sur le Christ, comme rédempteur.
Sur sa divinité et son humanité
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Potav. Theol. dogm. Bull., defensio fidei nicænæ. Prudent. Maranus (Opp. Justin.). Vogelsang, Fides nicæna de Filio Dei SS. PP. atque doctorum — trium primor. sæculor. Traditione confirmata. Colon., 1829. Klee, Hist. des dogmes, t. I. p. 184. Mœlher, Athan. le Grand et l’Église de son temps. Mayence, 1827, P. I, p. 1-116. Staudenmaier, Philosoph. du christ., t. I, p. 342-55, 462-83. Ginoulhiac, Hist. du dogme chrét., etc. Dorner, Hist. du développement de la doct. de la pers. du Christ. P. I, surt. p. 563 sq. Semisch, Justin le martyr, t. II.

L’Église catholique nous a déjà fait connaître sa foi quant au Christ, en rejetant les doctrines de Simon le Magicien, des Ébionites, des Artémites, des Théodotiens, des Pauliniens, en répondant au reproche d’inconséquence et de polythéisme que les païens adressaient aux chrétiens, adorateurs du Christ. Elle nous l’enseigne d’une manière plus positive encore quand elle nous déclare que le Christ est la victime qui a réconcilié les hommes avec Dieu ; que le fidèle obtient la rémission de ses péchés par les seuls mérites du Christ[2] ; que le Christ est le principe de toute vertu, de toute vie divine, et qu’en lui seul l’homme est véritablement uni à Dieu.

Ces propositions dogmatiques supposent nécessairement la foi en Jésus-Christ comme vrai Dieu ; divinité qui est d’ailleurs expressément enseignée et clairement exposée dans les circonstances les plus diverses[3].

  1. Iren. Contra hær. IV, 37 ; V, 6 ; Justin. Apol. II, c. 7.
  2. Clem. Rom. ep. I ad Corinth., c. 12 ; Justin. Mart. Dial. c. Tryph., c. 95 ; Iren. Contra hær. V, 1 ; V, 17, n. 1-3, p. 313 sq.; Tertull. de Fuga, c. 12 ; Adv. Jud., c. 10 et 13 : on trouve déjà chez lui l’expression satisfactio. Orig. in Numer. homil. XXIV. n. 1 (Opp., t. II. p. 362). In Levit. homil. III, 8 (t. II, p. 198).
  3. Clément d’Alex. parle de lui comme de ό θεΐος λόγος,. ό φανερώτατος ὄντως θεός, ό τᾦ δεσπότῃ τῶν ὅλων ὲξισωθείς.. Cohortat. c. 10, t. I, p. 86. Les expressions d’Irénée sont très-significatives. Contra