plus sûr remède, l’adoucissement le plus certain ; il diminue le nombre des pécheurs, augmente celui des intercesseurs auprès du Dieu unique du ciel et de la terre.
On rencontre parfois dans ces apologies quelques erreurs, quelques exagérations, lorsqu’elles réfutent le paganisme ; elles s’appuient aussi à tort sur des ouvrages plus ou moins apocryphes, comme le livre d’un ancien sage persan, nommé Hystaspes, les livres très-accrédités en Égypte du mythique Hermès Trismégiste, enfin les livres Sybillins en grande partie interpolés avec leurs oracles et le fameux acrostiche sur le Christ[1].
§ 70. — Des martyrs de l’Église catholique.
La conduite tenue à l’égard des chrétiens par quelques empereurs, tels que Néron, Maximin, Dèce, Dioclétien et Galérius, l’emploi des tortures épouvantables inventées contre les disciples de Jésus-Christ, ne peuvent laisser de doute sur les nombreuses et cruelles souffrances qu’ils ont endurées. Ce que les Romains avaient admiré dans un Mucius Scévola, un Régulus, devenait fréquent, ordinaire parmi les chrétiens[2] ; vouloir soutenir le contraire avec
- ↑ Justin. Apolog. I, c. 20, 44. Cohort. ad Græcos, c. 38. Theophil. ad Autol. II, 31, 33, 36. Surtout Lactant., Institut. divin. V. 13.
L’acrostiche : Ἰησοῦς Χριστὸς Θεοῦ υἱὸς σωτὴρ σταῦρος (Iêsous Christos Theou huios sôtêr stauros). oracul. Sibyll., lib. VIII, v. 217-250.
- ↑ Minut. Felicis Octav., c. 37. Lactant., Institut. divin.. V, 13. On se servait d’anneaux de fer, d’entraves, d’eau bouillante, de plomb fondu ; on brûlait les blessures, on attachait les pieds à des