bie porta des fruits nombreux[1]. On vit plus tard un chef de cette contrée (ἡγουμενὀς τῆς Ἀραϐιας) demander à être instruit de la doctrine évangélique par le célèbre Origène. Malgré les fatigues de ce long voyage, le pieux théologien d’Alexandrie accomplit cette tâche digne d’un vrai serviteur de Dieu. Enfin le Christianisme eut de nombreux adhérents en Perse dans le IIe et IIIe siècle[2].
§ 63. – Églises chrétiennes en Afrique.
L’Égypte avait vu de bonne heure l’évangéliste saint Marc gouverner, comme premier évêque, l’Église d’Alexandrie[3]. Mais depuis lors, et jusqu’au commencement du IIIe siècle, la grande influence des Juifs dans la basse Égypte, la Libye et la Pentapole, la dévastation et la dépopulation de ces provinces, causées par le soulèvement des Juifs, sous Adrien [115], et enfin le grand nombre des gnostiques, entravèrent la fondation d’Églises nouvelles, et particulièrement l’institution d’un certain nombre d’évêques[4], jusqu’au moment où l’Église d’Alexandrie fut gouvernée successivement par trois évêques célèbres, Démétrius, Héraclas et Denys. Les esprits étaient d’autant plus disposés à recevoir alors le Christianisme, qu’ils se détournaient de plus en plus du sombre culte de l’Égypte, et reconnaissaient, aux leçons des grands théologiens d’Alexandrie, que la doctrine chrétienne répond seule aux besoins de la nature humaine. Les origines de l’Église chrétienne,
- ↑ Gal. I, 17.
- ↑ Arnob. (vers 297) ad Gentes, II, 7 (Galland. Biblioth. t. IV, p. 150).
- ↑ Apollon, chrétien né Juif, dont parlent les Act. XVIII, 24 ; XIX, 11 ; Cor. I, 12 était un Alexandrin.
- ↑ Euseb. Hist. ecclesiast. II, 16 ; VI, 2.
ante Constant. Max. p. 206. Euseb, Hist. ecclesiast. V, 10 : VI. 19. Gildemeister, Scriptor. Arabum de rebus Indicis loci et opuscula inedita. Bonnæ, 1838.