Grâce à ses talents, aux recommandations qu’elle possède, on lui trouve semblable place. Elle est acceptée d’avance. Lorsqu’elle se présenté, elle est d’abord étonnée que la comtesse B., la mère de sa future élève, femme d’une quarantaine d'années, belle et fort élégante, ne se lève pas pour la recevoir ; jusqu’à présent toute maîtresse de maison s’est levée pour l’accueillir ; c’est que d’à présent elle, cesse d’être indépendante !
Un peu interdite, elle perd de son aplomb ; la comtesse lui indique d’un geste une chaise !… Dans la conversation, la comtesse lui dépeint le genre de vie qu’elle mènera.
— D’abord, mademoiselle, je vous préviens, vous n’avez pas de frais de toilettes à faire chez moi.
— Ah ! je croyais que vous receviez beaucoup, madame ?
— Oui ! mais mes filles sont trop jeunes, et ne paraissent jamais au salon quand il y a du monde, par conséquent vous non plus… quand j’ai du monde à dîner, vous êtes servie avec les enfants dans la salle d’étude… Je dois vous dire aussi, — je suis très franche, — j’aimerai à vous voir vêtue de couleurs sombres, et les che