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c’est reçu ; c’est toujours la personne qui désire faire une politesse à l'autre, qui la présente ; cela sert souvent à manifester le désir d’être en bons rapports. C’est une marque de déférence et de respect ; aussi, lorsqu’un personnage important, un roi, un évêque, visite une église, voyons-nous le curé le recevoir à la porte pour lui présenter l’eau bénite. Et puisque c’est considéré comme un hommage, il est très convenable, si vous en trouvez l’occasion, de la présenter à un pauvre vieillard, à un mendiant ; en agissant ainsi, vous lui faites plus qu’une aumône ; cet acte signifie :

Dans le temple du Seigneur, nous sommes tous égaux, les différences de positions sociales disparaissent. Le respect que doivent inspirer rage et l’infortune doit seul être pris en considération.

C’est à peu près comme à la cérémonie du Jeudi-Saint, où l’évêque lave les pieds à douze pauvres.

Refuser de prendre l’eau bénite de la main de quelqu’un est une grossièreté des plus grandes, une marque de mépris mal placée ; vous devez l’accepter même de votre ennemi,