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paux sur lesquels le public est embarrassé. Au reste, ce sont souvent les choses les plus minimes qui sont les plus inconnues et dont la connaissance rend le plus de services. Mon but est donc de passer rapidement sur ce qui a été dit et redit partout, pour m’appesantir sur ces riens qui, au contraire de la montagne de La Fontaine dont il sort une souris, amènent parfois, eux, des montagnes de désagréments.

Il existe un savoir-vivre particulier à chaque position, à chaque âge, à chaque sexe ; il n’est point le même pour la grande dame que pour la subalterne, pour l’adolescent que pour le vieillard, pour le jeune homme que pour la jeune fille. Ce qui serait chez les uns la plus haute expression des usages du monde, deviendrait un grossier manque de politesse chez les autres ; et, nous ne devons pas l’oublier, le savoir-vivre réunit l’usage du monde à la politesse.

De grands esprits affirment que le savoir-vivre vient du cœur et n’a pas besoin de suivre de règles ; que l’élégance, la distinction, les bonnes manières sont toutes choses innées dans les personnes de bonne société ; et très souvent, on vous jette au visage, avec une certaine imper