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Mme  d’Alq :

« Du moment que la femme ne perd pas conscience des avantages de son sexe, qu’elle conserve le désir de plaire, si instinctif à la nature féminine, qu’elle s’instruit dans le but de posséder un nouveau charme à l’appui de sa beauté, charme qu’elle conservera plus longtemps que cette beauté fugitive, elle acquiert par l’instruction une chance de plus à

son avoir

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« Le tort de l’enseignement actuel qui vise trop à remplir la tête, pendant qu’il isole le cœur, sans mettre dans la main d’instrument pratique pour les luttes de la vie, est d’être pareil pour toutes les situations sociales. Le fruit de l’arbre de la science (qui a été cause des malheurs de notre mère Ève, ne l’oublions pas !) demande à n’être absorbé qu’avec discernement, selon les tempéraments, les positions, les âges.

« La tâche naturelle de la femme est d’être épouse docile et dévouée, mère capable et tendre, maîtresse de maison adroite et attrayante ; ce qui lui est indispensable à savoir, on songe le moins à le lui enseigner ! Un homme préférera une femme intelligente à une savante, car il pourra toujours inculquer à la première la dose d’instruction qu’il voudra.

« Une femme ne doit pas être plus instruite que l’homme à l’alliance duquel elle peut aspirer, sans quoi elle serait la supérieure dans le ménage, ce qui les rendrait tous les deux fort malheureux. Le mari se trouverait humilié ; les rôles seraient intervertis.