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ANTHOLOGIE FÉMININE

Nul n’aura dans le ciel partage
S’il n’a chanté par l’univers
Le rare phœnix de notre âge,
Paul et Belcand unis en vers[1].



CATHERINE LARCHEVÊQUE DE PARTHENAY

Elle épousa en 1568 le baron de Pont ; ce mariage fut annulé et elle se remaria en 1575 à René, vicomte de Rohan, mort en 1586. Elle cultivait les belles-lettres avec succès et fit imprimer en 1572 des Poésies ; elle écrivit aussi une tragédie d’Holopherne non imprimée ; puis une Apologie pour le roi Henri IV envers ceux qui le blâment de ce qu’il gratifie plus ses ennemis que ses serviteurs. Mme  de Rohan, calviniste, s’enferma pendant le siège de La Rochelle, et vécut avec sa fille trois mois de viande de cheval et de quatre onces de pain ; elle sut élever son fils, le célèbre Henri de Rohan, dans ce courage indomptable qui le distingua, et aussi sa fille Anne, mariée au duc de Deux-Ponts. C’est elle qui répondit à Henri IV : « J’ai trop peu de bien pour être votre femme, et je suis de trop bonne maison pour être votre maitresse[2]. »

  1. Louis Belcand de la Belcandière, né à Grasse, et Pierre-Paul, né à Marseille, restaurateurs de la poésie provençale.
  2. Michaud