PRÉFACE
DE L’INSTRUCTION DES FEMMES
l y a quelques années le supplément, publié par
le Figaro les dimanches, sous la direction
habile de M. Périvier, posait de temps à autre
à ses lecteurs des questions sur lesquelles il aimait à avoir
l’opinion de personnes compétentes ; en février 1888, on
lisait celle-ci : Nous dire des charmes que les jeunes filles
ont perdus ou gagnés, comme esprit ou comme cœur, à
la suite des transformations de l’enseignement depuis
quelques années ?
De l’avis de M. Gréard, le vice-recteur de l’Académie de Paris : « Passionnées parfois quand il s’agit d’autrui, les femmes sont d’admirables juges, éclairés, discrets et sûrs, lorsqu’elles traitent de leurs intérêts les plus nobles : Mme de Staël ne s’étonnait pas sans raison qu’on se passât de leur suffrage dans une question où l’on ne peut se passer de leur concours. » M. Périvier appela à donner leurs opinions quatre femmes qui lui paraissaient, sans doute, par la