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PREMIÈRE PÉRIODE

par Charles IX et Catherine de Médicis, qui voulurent la voir à leur passage à Toulouse.

Malgré ses chagrins, et après avoir perdu son mari bien-aimé, elle resta belle, nous assure Brantôme, alors qu’elle fût octogénaire ; elle mourut à quatre-vingt-sept ans, ayant conservé toute la grâce du plus aimable esprit[1].



LOUISE LABBÉ

(1526-1566)


Née à Lyon, Louise Charley, ou Charlin, ou encore Charlieu, a écrit sous le pseudonyme de Louise Labbé, et fut surnommée la Belle Cordière parce que son père était marchand cordier et que son mari, Ennemond Perrin, avait la même profession. Ses vers respirent la grâce, la facilité et le sentiment par-dessus tout, le sentiment si fin, si délicat de la passion tendre et féminine que l’on retrouve dans notre siècle chez Mme Desbordes-Valmore. Il a été conservé d’elle vingt-quatre sonnets, trois élégies, une épître et un dialogue en prose. Il ne fallait pas alors un bagage littéraire plus complet pour appartenir aux lettres. Un seul sonnet ne suffit-il pas à une gloire poétique ?

  1. Nous avons emprunté ces détails à une notice de M. Jules Toussy.