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TROISIÈME PÉRIODE

LITTÉRATURE POUR L’ADOLESCENCE

Mme de Wilt, née Guizot, dont l’érudition seule égale la modestie, est à la tête de cette glorieuse phalange de notre époque qui écrit pour la jeunesse, et il faut nommer comme grandes marques, à son côté : Mme de Stolz, la comtesse de Ségur, Mme de Pibrac, Mme Colomb[1], Mme de Pressensé, Mme Blandy, Mme de Nanteuil, Mme Tremadeur, Mme Julie Gourault, et une quantité d’autres que j’oublie forcément, car elles sont légion, qui ont suivi la trace de Mme Guizot. Les fillettes ne peuvent plus se plaindre de ne pas avoir d’historiettes à lire. Ce sont la plupart des petits chefs-d’œuvre de sentiment et de morale. Le style est suffisant, mais n’a rien d’assez personnel pour être cité.

Plusieurs cependant ont un cachet tout personnel : Mme de Witt s’adonne aux études d’histoire ; elle compulse les chroniques de Froissart, et rend le vieux langage intelligible pour ses jeunes lecteurs ; dans ses historiettes, le héros ou l’héroïne est la plupart du temps malade ou infirme, ce qui est toujours touchant et édifiant.

Mme de Stolz a adopté les études de calcul où elle a trouvé une mine intarissable.

  1. Décédée pendant que notre livre était sous presse.