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ANTHOLOGIE FÉMININE

sion de la femme du monde-poète ; son volume fut accueilli par ce qu’on appelle une « excellente presse », avec une faveur hors ligne, qui lui assure de passer à la postérité. Il débute par ce gracieux Avant-propos.

Ô mes enfants chéris, ô mes timides vers,
Vous dont la renommée est mon unique envie ;
Ô vous qui possédez tout l’espoir de ma vie
Avant d’aller combattre en ce grand univers,
Soyez bénis, ô vous, printemps de mes hivers !

Vous pour qui je ressens tout l’amour d’une mère,
Enfants de mon esprit et non pas de mon sang,
Dans ce monde où vraiment je ne suis qu’en passant.
Sur cette triste terre, en cette vie amère.
Devenez immortels, enfants de ma chimère !
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Mme  G. de Montgomery n’est pas seulement poète, elle est aussi musicienne et compositeur. Un recueil de Mélodies d’elle a été accueilli avec beaucoup de succès ; une œuvre lyrique dont elle fait les vers et la musique occupe en ce moment et depuis un an déjà toute sa vie. Elle a le plaisir de pouvoir composer le poème et la musique, immense avantage.

Terminons par une petite pièce de vers pimpante comme un Watteau.