Page:Alquie - Anthologie feminine.djvu/35

Cette page a été validée par deux contributeurs.
21
PREMIÈRE PÉRIODE

Ne laisse pas que Dieu servir
Pour au monde trop asservir,
Car biens mondains sont à défin
Et l’âme durera sans fin.



CLOTILDE DE SURVILLE

(Marguerite-Éléonore-Clotilde de Vallon-Chalys)
(1405-1494)


L’origine des délicates poésies connues de Clotilde de Surville est contestée, par le motif qu’on n’en mentionne nulle trace dans les ouvrages du temps. On les attribue au marquis de Surville, capitaine au premier régiment de France, fusillé en 1798, lequel n’aurait fait que pasticher les rondeaux de Charles d’Orléans, en assurant qu’il les avait trouvées dans des papiers de son aïeule. La famille Millet, descendante des Surville, vivant aujourd’hui, proteste énergiquement, avec documents à l’appui ; malheureusement elle ne peut produire les manuscrits mêmes, qui ont été égarés.

Suivant le précepte « dans le doute abstiens-toi », nous croyons devoir soumettre néanmoins ici quelques pièces au jugement du lecteur, et il dira comme nous :

Se non è vero, è bene trovato.