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ANTHOLOGIE FÉMININE

exquis. Quel regard inquiet elle jetait au visiteur qui restait silencieux, et comme elle cherchait à faire valoir chacun !

La marquise de Blocqueville avait surtout à cœur la mémoire de son père, le maréchal Davout ; elle s’occupait sans relâche de la publication des écrits qu’il a laissés. Elle a fondé à Auxerre, berceau de la famille, un musée et une bibliothèque, auxquels elle a laissé ses meubles et ses objets d’art, tous souvenirs précieux.

N’oublions pas de mentionner qu’elle fut nommée, la troisième femme en six siècles, grande-maîtresse des Jeux floraux de Toulouse.

Aujourd’hui elle repose sous le magnifique mausolée qui a été élevé au Père-Lachaise à la mémoire du maréchal Davout.

Voici la liste de ses ouvrages dans l’ordre de leur publication ; ce n’est pas un mince bagage :

Perdita, roman, première édition parue avant 1848, réimprimée en 1890 par Jouaust, son éditeur et son ami, qu’elle tenait en haute estime.

Chrétienne et Musulman, roman, réédité en 1892 par Jouaust, sous le titre de Stella et Mohamed, titre sous lequel il a été traduit en italien et a obtenu un grand succès.

Le Prisme de l’âme, fort volume in-8o de 600 pages, qu’on pourrait appeler la Philosophie du cœur (Hetzel).