Puis l’imitatrice d’Ovide consentit à aborder la prose et publia :
Le Lorgnon, la Marquise de Pontanges, la Canne de M. de Balzac, Marguerite, ou les Deux Amours, roman ; Il ne faut pas jouer avec la douleur, nouvelle.
Au théâtre : l’École des journalistes, un coup de maître, dont la censure ne permit pas la représentation ; Judith et Cléopâtre moitié tragédie, moitié drame, consacrés par le talent de Mlle Rachel ; Lady Tartufe, comédie en cinq actes, d’une satire si fine ; la Joie fait peur, que la Comédie-Française reprend toujours avec le même franc succès de touchant attrait ; le Chapeau d’un horloger, joué d’abord au Gymnase, puis au Palais-Royal, bouffonnerie, fantaisie d’esprit que l’on prend souvent pour du Labiche.
Le public est très ingrat ; qui ne connaît, pour l’avoir chantée ou entendu chanter cent fois, jeunes et vieux, cette romance entraînante :
Il a passé comme un nuage,
Comme un flot rapide en son cours,
Mais mon cœur garde son image
Toujours.
Eh bien, combien savent que ces paroles sont de Mme de Girardin ?
Et tous ceux qui vont rire au Chapeau d’un horloger, ou pleurer à la Joie fait peur, ne pensent