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TROISIÈME PÉRIODE

Et j’avais tant d’orgueil quand j’entrais dans le monde,
  Orgueilleuse et les yeux baissés,



ce n’est pas coquetterie chez elle, mais pur sentiment d’harmonie. Sa belle âme était heureuse d’habiter un beau corps......

« Tout l’appartement était tendu d’un damas de laine vert d’eau dont le ton glauque comme celui d’une grotte de Néréides ne pouvait être supporté que par un teint de blonde irréprochable. Elle avait choisi cette nuance sans méchanceté, mais les brunes égarées dans cette caverne verte y paraissaient jaunes comme des coings ou enluminées comme des furies......

« Elle était chez elle toujours vêtue d’un peignoir blanc, très large, dont nulle ceinture ne marquait la taille, et quand elle écrivait elle ne pouvait souffrir ni peigne ni lien dans les cheveux, qu’elle laissait flotter en large nappe sur ses épaules. »

Elle fut une des plus sympathiques femmes du milieu du siècle pour ses grâces personnelles et son esprit.

Ses principales œuvres sont :

Madeleine, épopée.

La Peste de Barcelone, sujet mis au concours de l’Académie.

Napoline, un exquis poème féminin et nouveau, unique en son genre, où l’on veut voir l’auteur pour modèle de son héroïne.