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TROISIÈME PÉRIODE

N’entend plus au vallon que la brise légère
Par son souffle embaumé faisant courber les fleurs ;
Que l’avalanche au loin roulant dans les abîmes,
Le chamois fugitif errant de cime en cime,
Ou l’hôte des forêts soupirant ses douleurs.
Retrouverai-je encore sur ce rocher sauvage
Le chalet défiant et les flots et l’orage ?
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Mais non, tout a changé ; cependant, sur la terre,
Errant, proscrit, courbé par la vieillesse austère,
Du sort qui me proscrit épuisant la rigueur.
  Le souvenir de ma chaumière,
Celui de mes beaux jours fait battre encor mon cœur.
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LE NID

Arbres hospitaliers, prêtez-leur vos ombrages.
Sur eux avec amour penchez vos bras amis ;
Non, par moi vos secrets ne seront pas trahis,
Et, seule chaque jour, rêvant dans ces bocages,
Je viendrai visiter sous vos légers feuillages
L’asile où j’ai compté quatre faibles petits.
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