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ANTHOLOGIE FÉMININE

dents ; littérateurs et artistes arrivés et débutants s’y pressaient ; Alfred de Vigny était un des assidus ; et parmi les jeunes qui arrivèrent à la gloire, il faut citer le peintre célèbre, Jean Gigoux.


Mme AMABLE TASTU

(1798-1890)


Née à Metz, Sabine-Casimire-Amable Voïart perdit, encore enfant, sa mère, sœur de Bouchotte, ministre de la guerre sous la première République. Son père se remaria avec Anne Petitpain (1796-1866), Metzine également, qui écrivit sous le nom de Voïart quelques romans et traductions non sans mérite. La Vierge d’Ardecenne (1820), la Femme, ou les Six Amours (1828), ouvrage couronné par l’Académie française, les Chants populaires de la Seine, traduction très estimée. Amable ne rencontra donc dans son entourage aucune entrave à ses goûts littéraires.

Dès l’âge de onze ans (1809), elle fut félicitée pour son idylle, Réséda, par l’impératrice Joséphine. Le Narcisse, publié dans le Mercure en 1816, fut le point de départ de ses relations avec M. Joseph Tastu, imprimeur très érudit, conservateur à la bibliothèque Sainte-Geneviève, qu’elle épousa.

Avec son premier recueil, la Chevalerie fran-