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TROISIÈME PÉRIODE

goûts de désordre et de dépense, dans la pauvreté ; de 1825 à 1832 parurent quelques romans, puis ses Mémoires sur Napoléon, qui viennent d’être réédités ; le style en est aussi négligé que dans la plupart des mémoires de femmes dont nous avons déjà parlé, mais les détails qu’elle donne sont néanmoins fort intéressants.

Elle s’étend beaucoup sur le côté mode, et, franchement, il n’est pas sans utilité de le connaître. Elle est morte à cinquante-quatre ans, dans une position de fortune plus que médiocre, à cause de ses goûts dispendieux et désordonnés. Son fils unique n’ayant que des filles, le nom s’est trouvé éteint, quand Napoléon III l’a relevé dans le mari de l’une d’elles, M. Maurice Le Ray.

Ses propres filles ont écrit sous le nom de Constance Aubert et de Joséphine Amet.

Mme Ancelot, dans ses Salons du XIXe siècle, nous dépeint la triste mort de cette femme qui avait été si brillante. Ce cri du cœur qu’elle laissa échapper chez Mme Ancelot, où des amis s’étaient réunis après la première représentation de Marie, ou Trois Époques : « Qu’on est donc bien ainsi la nuit pour causer : on ne craint ni les ennuyeux, ni les créanciers ! » dépeint bien l’existence précaire qu’elle menait. Elle s’amusait comme une petite folle à diriger le théâtre de l’hôtel du comte Jules de Castellane pendant qu’on saisissait ses meubles.

Huit jours avant sa mort, malade, elle dû se ré-