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TROISIÈME PÉRIODE

livrait aux études les plus graves et, elle l’avouait quelquefois, se plongeait dans la métaphysique comme dens un bain, n’était plus que grâce et enjouement dès qu’une jeune femme était entrée dans son salon.

« Une malice souriante et tempérée par une charité sincère, voilà l’impression générale que laisse la lecture des Airelles et des Pensées. »

« Il y a quelque chose de plus dans les écrits sur la Résignation et la Vieillesse : il y a une émotion qui parfois est d’autant plus active et pénétrante qu’elle se contient ; on dirait que la vertu que Mme Swetchine a le plus assidûment cultivée en elle soit la résignation… Il serait difficile de choisir quelques citations qui puissent donner une idée nette du talent de Mme Swetchine. C’est un talent d’âme. Le charme de ses écrits est dans la justesse parfaite du ton, dans la sincérité de l’accent. Tout y repose l’esprit, rien n’y brille[1].

Ne désirons d’esprit que ce qu’il en faut pour être parfaitement bon, et c’est en désirer beaucoup : car la bonté se compose, avant tout, de l’intelligence de tous les besoins hors de nous, et de tous les moyens d’y pourvoir qui sont en nous-mêmes.

Écrire au crayon, c’est parler à voix basse.

Ceux qui nous rendent heureux nous savent tou-

  1. M. Caro, Philosophes et Philosophies.