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TROISIÈME PÉRIODE


PREMIÈRE PARTIE

(1789-1830)


Mme  ROLAND DE LA PLATIÈRE

(1754-1793)


Manon-Jeanne Philippon est plutôt une femme à caractère qu’une femme de lettres proprement dite ; elle ne nous a laissé que ses Mémoires, écrits dans sa prison, et les Lettres aux demoiselles Cannel, qu’elle écrivait jeune fille de la petite cellule de son couvent. On lui attribue aussi une Étude sur la femme révolutionnaire.

C’est un grand caractère de femme politique et philosophe. M. Bernard Ferez, dans un de ses livres de psychologie, la prend comme modèle du caractère des équilibrés. Elle se maria par raison plutôt que par amour ; son mari, brave et excellent homme, l’adorait. « Roland se tuera », avait-elle dit quand on la jugeait ; en effet, lors-