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DEUXIÈME PÉRIODE

que je consentis à me faire catholique à condition que je l’entendrais tous les jours.

Mme de Caylus traite spécialement dans ses Mémoires de la cour de Louis XIV ; nièce de Mme de Maintenon, elle y parle beaucoup de sa tante, de Mmes de Thianges et de Montespan. La belle duchesse n’est pas une moraliste dans l’acception du mot. Dans cet ouvrage, il n’y a pas à chercher des conseils de grande édification, mais plutôt des renseignements sur l’entourage du grand roi.


MÉMOIRES
LA COMÉDIE À SAINT-CYR

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Mme de Brinon avait de l’esprit et une facilité incroyable d’écrire et de parler, car elle faisait aussi des espèces de sermons fort éloquents, et tous les dimanches, après la messe, elle expliquait l’Évangile comme aurait pu le faire M. Le Tourneur.

Mme de Maintenon voulut voir une des pièces de Mme de Brinon ; elle la trouva telle qu’elle était, c’est-à-dire si mauvaise qu’elle la pria de n’en plus faire jouer de semblables, et de prendre plutôt quelques belles pièces de Corneille ou de Racine. Les petites filles représentèrent Cinna assez passablement pour des enfants qui n’avaient été formées au théâtre que par une vieille reli-