Page:Aloysius Bertrand - Gaspard de la nuit, édition 1920.djvu/119

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


X

LA SALAMANDRE


Il jeta dans le foyer quelques frondes de houx bénit, qui brûlèrent en craquetant.
Ch. Nodier. — Trilby.


— « Grillon, mon ami, es-tu mort, que tu demeures sourd au bruit de mon sifflet, et aveugle à la lueur de l’incendie ? »

Et le grillon, quelques affectueuses que fussent les paroles de la salamandre, ne répondait point, soit qu’il dormît d’un magique sommeil, ou bien soit qu’il eût fantaisie de bouder.

« Oh ! chante-moi ta chanson de chaque soir dans ta logette de cendre et de suie, derrière la plaque de fer écussonnée de trois fleurs de lys héraldiques ! »