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quence de la guerre d’en avoir facilité et hâté la disparition. Mais une telle disparition ne sera durable que si elle s’accompagne d’une réelle augmentation de la production. La complexité et la rapidité des moyens de transport modernes assureront aisément la circulation et la distribution de ces richesses du jour où elles existeront. Pour les créer, il faut avant tout compter sur l’agriculture et il est plaisant de constater quelles vastes perspectives l’agriculture a devant elle. À vrai dire le progrès agricole s’opère dans des conditions bien différentes du progrès industriel. L’invention n’y joue guère qu’un rôle effacé, tandis que l’expérimentation y domine avec toute la lenteur que comportent ses procédés. Mais pour être moins vite obtenu et en proportions plus faibles, le succès n’en est que plus solide, plus acquis, plus véritablement fructueux. On voudrait voir cette conviction se répandre et une harmonie féconde s’établir entre le travailleur de l’usine et le travailleur des champs.

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