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déjà instable. Il fallait fabriquer de la force civique pour défendre la prospérité naissante, la richesse publique accumulée. On en fabriquait. Des concours locaux entretenaient le feu sacré parmi la jeunesse. Le stade servait de Champ de Mars, et parfois la bataille était au bout de la rencontre sportive. Ne vit-on pas une fois, à Tarente, dix galères ennemies apparaître au pied des murs comme pour narguer la population qui, à l’heure même, rassemblée sous le soleil, acclamait les vainqueurs de ses Jeux pacifiques ? Les athlètes coururent au port. Une escadrille improvisée se rua sur la flotte insolente, coula quatre galères, en ramena une prisonnière et dispersa le reste. Après quoi, peut-être, les Jeux reprirent avec une ardeur avivée par le combat.

C’était l’époque où le fameux Milon de Crotone qui, dit la chronique « remporta six Victoires aux Jeux olympiques, sept aux Pythiques, dix aux Isthmiques, neuf aux Néméens »

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