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modernes, au contraire, lui préparent des pistes cendrées, élastiques, à virages relevés. Les résultats modernes sont supérieurs aux anciens, mais il faut s’habituer à courir sur des terrains inégaux et sur des distances variables, avec et sans vêtements, si l’on veut être à même de faire face aux imprévus.

Il existe bien des façons de sauter : en hauteur, en longueur, en profondeur (de haut en bas}, verticalement (de bas en haut), puis avec la perche qui amplifie les sauts, puis encore en prenant appui des mains sur une barrière ou un mur. Le tremplin élastique n’existe pas dans la nature : il n’est pas à employer. On doit tâcher d’éviter l’insuccès qui, en se répétant, engendre la peur mécanique ; de là l’obligation de commencer par des obstacles faciles et de régler prudemment la progression de l’effort à faire. Le grand ennemi du sauteur est l’hésitation nerveuse. Elle s’accroche à lui et il a grand’peine à s’en défaire.

Au grimpeur, au contraire, la décision initiale coûte peu ; c’est la persévérance en cours de route qui importe. On grimpe à l’aide de la traction de bras combinée soit avec l’adhérence (grimper à un arbre lisse), soit avec le renversement (culbute autour d’une branche pour s’asseoir dessus), soit le rétablissement (se hisser à la force des poignets de façon à poser les coudes sur le faîte

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