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Dialogue vaudois

— Et alors ! Quoi de nouveau ?

— Ah ! là, voilà. Pas grand’chose. On n’est pas tant de bonne humeur.

— Et pourquoi ?

— La guerre… l’avenir… tout, quoi. À la maison tout le monde marronne. La mère s’inquiète, les fils s’agitent… chez toi, ce n’est pas de même ?

— Eh bien, non.

— Je m’étonne pourquoi.

— Je vais te dire. Les fils sont comme ils disent des « sportifs ». Ils sont toujours gais et allants ; ils prennent tout à la bonne. Quand ils reviennent du lac ou de leur gymnastique, ils sont tout fous de joie. Ils dorment que douze locomotives sous pression ne les réveilleraient seulement pas. Tout ce qu’on leur donne pour manger, ils le trouvent d’extra, et les petits embêtements de la vie, pour eux, c’est de la plaisanterie. Et avec ça ils abattent leur besogne rudement bien.

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