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clysme comme le seul moyen d’en finir avec l’ignorance invétérée des habitants de la Terre.

Et c’est ainsi que les pauvres humains apprennent — hélas ! au prix de quels sanglants sacrifices — une quantité de choses importantes dont ils ne savaient plus le premier mot. La guerre russo-japonaise et la guerre des Balkans leur avaient déjà fait entrevoir quelques nouveautés concernant le Japon d’une part, la Serbie et la Bulgarie de l’autre. Mais l’apprentissage actuel s’opère avec un bien autre relief. Voici que le Tigre et l’Euphrate ne coulent plus à travers une Babylonie défunte ; ils arrosent des plaines redevenues vivantes. De la Pologne il ne restait dans les mémoires que la notion du partage final ; de l’Arménie, que celle des massacres récents. Désormais on ne pourra plus ignorer la gloire lointaine des Piasts, l’union avec la Lithuanie, la bataille de Grünwald et cette curieuse évolution à rebours qui fit de la monarchie polonaise libérale et tolérante une oligarchie tyrannique et sectaire. De

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