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Léonidas se faisait bravement mais inutilement tuer avec sa poignée de soldats spartiates au défilé des Thermopyles, livra bataille aux Perses à Salamine en face d’Athènes que ceux-ci avaient prise et incendiaient. Thémistocle, amiral inattendu, remporta, grâce à la supériorité de sa tactique et à la discipline volontaire de ses équipages, un triomphe éclatant. La victoire de l’armée de terre à Platées acheva la déroute des assaillants.

Restait à chasser ceux-ci de la Thrace, des îles de la mer d’Égée et des côtes grecques de l’Asie mineure. Une confédération des cités grecques, dirigées par Athènes, y pourvut. Elle eut son siège à Délos, au temple célèbre d’Apollon, comme pour mieux marquer que ce n’était point un impérialisme de race ou d’État, mais bien une forme de culture, une civilisation tout entière dont les représentants se liguaient pour la défense de la liberté et du droit. Cimon, fils de Miltiade, conduisit cette troisième et dernière période de la formidable lutte d’où Athènes allait émerger pour briller, sous Périclès, au premier rang de la gloire et de la fortune : résultats dont l’hellénisme devait profiter mais que devaient ensuite rapidement compromettre les divisions et querelles intestines survenues entre les alliés de Délos.

Telle est, résumée en quelques mots, cette histoire trop oubliée et dont l’Europe actuelle a inté-

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