entretiens de Bergemont cadet avec sa fille, ils ne se boudaient pas positivement… Mais leur arrière-pensée demeurait nuageuse.
— Ma foi, j’en suis très content, déclara Félix, je la vois toujours avec joie, cette amusante Flossie que ta pauvre mère chérissait tant ! D’abord, c’est une jolie personne, ce qui ne gâte rien !
Fixant sur sa fille un regard complexe, il reprit, après un silence :
— Ne te fais pas trop de mauvais sang, au surplus ! J’ai lieu de penser que, prochainement, celui qui s’est permis de t’importuner s’apercevra de sa méprise !
— Ah ! vraiment ! fit Bergemont aîné. Et peut-on savoir ?…
— Du tout, on ne peut rien savoir, interrompit Bergemont cadet, hormis ceci que la sanction et ma justification personnelle ne feront qu’un ! Sur ce, inutile de m’en demander davantage !
Tristan articula froidement :
— J’espère que tu n’as pas renouvelé la bêtise de l’ours qui, pour chasser une mouche sur la joue de son maître, se servit d’un pavé !
— Dieu ! que cet individu est détestable ! s’écria Bergemont cadet, il ne cesse d’assimiler mes actions à des balourdises ! Dernièrement il s’agissait d’une tortue lancée sur mon crâne et maintenant voilà un pavé sur la figure d’autrui !… Mais, sacré nom d’un chien, fiche-moi donc la paix !
Bergemont aîné, toujours flegmatique, affirma :
— Ne te fâche pas, Félix ! Si je te dis ça, c’est pour te rendre service !
— Oui ? oh bien, tu m’assommes ! Oui, parfaitement, c’est toi, l’ours au pavé, pour me servir de ta sotte comparaison !
— Pas si sotte ! De la mouche à l’avion, il n’y a pas si loin !
C’est dans cette ambiance de pathétique et de bouffonnerie mêlés que la belle-sœur de Bergemont cadet, Flossie, arriva par le bateau venant de Newhaven. Il est impossible d’entreprendre de décrire ce nouveau personnage sans évoquer instantanément la poupée britannique avec toutes ses grâces alertes, son humour et aussi sa