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puissant, celui du vice. Les rouées comme les ingénues s’y laissaient prendre également. En 1775, Fabre d’Eglantine avait connu à Chalonsur-Saône une jeune fille, Sophie Poudon, moins dépourvue de sensibilité que d’orthographe — on le verra par ses lettres — et dont il s’était fait aimer. La mère n’y voyait pas grand inconvénient. Elle songeait au mariage. Sans doute Fabre d’Eglantine avait du se présenter comme un soupirant très avantageux, aussi noble que riche. Elle lui écrivait le 29 janvier 1776 à Beauvais (1), pour le remercier de l’envoi d’une cassette :

« L’empressement d’avoir de vos nouvelle nous foissent dessirer de recevoir cette cassette plutôt quel n’est arrivé. En la deballans, quel surprise agréable d’y trouver des choses toutte plus joly les une que les autres. Je voioit tout cela avec un plaisir infîny, je voudrois pouvoir vous faire mes remercimants de vive voix ; votre attansion pour moy comme de mes enfants me flatte infinyments. Que ses charmants d’anvoier tout cela de sy loin. Je ne puis pas vous exprimer toute notre joie. Cela a un peu calmé l’inquiétude de Sophi, s’est ainsi que vous l’avez nommé, dès Tinstan quel me fit confidance de tous ce qu’ils se passoient entre vous et elle, joints à la jolly expression de touttes vos lettre que j’ay Iheu avec bien de la satisfaction. Vous ette bien fait pour avoir l’estime de tous ceux qui vous conoitront. (( Etans persuadé de votre jolly fassion de pensé, de (1) La lettre est adressée : a A Monsieur, Monsieur de Saini-Nazaire, sur la grande place à Beauvais en Picardie. A Beaiipais. »