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Ainsi Fabre n’avait jamais obtenu l’églantine d’or. D’un autre côté, on ne trouvait aucun sonnet dans le recueil de ses Œuvres postJiumes, publiées en l’an XL L’énigme paraissait indéchiffrable, lorsqu’une descendante du conventionnel écrivit à l’Académie des Jeux Floraux qu’elle possédait le manuscrit d’un sonnet à la Vierge écrit tout entier de la main de Fabre et signé par lui. Cette pièce, dont l’auteur était resté anonyme, gisait, inconnue ou oubliée, dans le Recueil des ouvrages de Poésie et d’Eloquence présentés à VAcadémie des Jeux Floraux^ en Vannée 1771^ i772 et 177 S (1). La voici :

SONNET A L’HONNEUR DE LA SAINTE VIERGE Qui a remporté le prix par le jugement de l’Académie en Vannée 1771. Grand Dieu 1 si mes forfaits ont armé ta vengeance, Daigne arrêter les coups de ton bras irrité : Sois sensible à mes maux, pardonne mon offense, Mes pleurs et mes soupirs implorent ta bonté. Tu m’entends... Le ciel s’ouvre, et déjà ta clémence Va rompre les liens de ma captivité ;

Guidé par son amour, le Verbe, ton essence, Vient se charger du poids de mon iniquité. avait été obtenu neuf fois par des prêtres ou religieux et quatre fois par des Pères de la Doctrine chrétienne. Le collège des Doctrinaires de Toulouse devait être une pépinière de lauréats. ) Toulouse, F. Rayet, p. 8. Cette pièce porte pour épigraphe : Ipsa conteret caput tuuni (Gen., cap. iiii. Ces renseignements m’ont été très aimablement communiques par M. Gaston .Jourdanne dont tous les amis des lettres regretteront la perte prématurée. Auteur d’une excellente histoire du P^élibrige, érudit très renseigné, chez qui le goût des recherches curieuses n’avait en rien étouffé de rares dons de poète, M. Gaston Jourdanne préparait, au moment où il est mort, une étude sur les Bibliophiles de l’Aude, dans laquelle quelques pages, du plus vif intérêt, sont consacrées à Fabre d’Eglantine.