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de sinople sur une motte de même, surmontésde deux oiseaux affrontés, aussi de sinople, et un chef d’azur chargé d’un croissant d’argent accosté de deux étoiles de même ». On voit que sur cet écu de fraîche date l’argent ne manquait pas. Sans doute, Théraldiste officiel avait cru devoir le prodiguer, en guise de compensation, dans des armoiries acquises à beaux deniers comptants.

Plus tard, le fils de François Fabre, le futur conventionnel, trouvant un peu m.odeste sa situation de marchand drapier, affecta de le confondre avec un de ses parents sur lequel nous n’avons pas de renseignements précis, un autre François Fabre, reçu « licencié en droits », le 7 janvier 1767, devant la Faculté de Toulouse. L’honnête boutiquier fut ainsi transformé en avocat au parlement (1). François Fabre, le vrai, le marchand drapier, avait épousé Anne-Catherine-Jeanne-Marie Fonds ou Fons de Nihor, d’une ancienne famille qui confinait à la noblesse et comptait parmi ses membres un brigadier d’infanterie des armes de Louis XIV, M. de Poulhariès.

De ce mariage naquit d’abord une fille, puis un fils dont Labouisse Rocheforta retrouvé dans les registres de la paroisse Saint-Vincent l’acte de naissance donné textuellement dans l’excellente étude de M.Faber sur Fabre d’Eglantine (2) :

(1) Roussel, dans la biographie de Fabre d’Eglantine qui précède la Correspondance amoureuse (1796y, dit que sou père était «pauvre avocat et avocat pauvre ».

(2 ; De Labouisse-Rochefort. Souvenirs et Mélanges, Paris, 1826, t. II, p. 349. — Faber. La Carrière dramatique de Fabre d’Eglantine,