Page:Allumez vos lampes, s'il vous plaît, 1921.djvu/90

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 90 —

titue un art et une science qui ne s’improvisent pas. « La correspondance commerciale, » dit M. Georges Mis (Le Style Commercial, page VIII) « dans les nombreuses affaires d’ordre spécial et particulier qui demandent du doigté, de la science professionnelle et de la psychologie, n’est en somme, qu’une réduction de tout ce travail de diplomatie avisée qu’est la plaidoirie de l’avocat ou le discours du tribun. » Et nous adoptons très volontiers, ici, la conclusion de l’article du Rév. Père : « Les enfants d’aujourd’hui sont comme ceux d’autrefois : ils apprennent lentement ; ils doivent répéter beaucoup : ils ne peuvent pas savoir à quinze ans ce que vous n’avez appris, vous, qu’à trente ou quarante ans. » (page 361.)

Vous parlez d’or, Père, quand vous êtes au point.

Jean Godefroy.

CONCLUSION



Après la lecture de cette compilation, d’aucuns de ses partisans peuvent se demander : « Mais que veulent donc ceux qui critiquent le distingué Principal ? Voici :

Pour le français, ils veulent qu’il fleurisse partout, dans les annonces, les correspondances et dans tous les services publics ; et à cette fin, ils désirent l’union parfaite de toutes les forces vives de la race ; ils demandent aussi que personne ne vienne plus, à la légère, jeter la suspicion sur toute la phalange des instituteurs primaires.

Pour l’anglais, ils veulent que tous les Canadiens français qui le désirent, puissent l’apprendre convenablement ; que dans les centres urbains l’on commence à l’enseigner dès la première ou la deuxième année du cours primaire, et qu’on ne taxe plus d’anglomanie ceux qui partagent cette opinion. Ils reconnaissent l’utilité de deux programmes différents, l’un pour les villes et l’autre pour les centres ruraux.

Pour ceux qui traitent cette question, ils veulent une meilleure connaissance des faits, afin d’éviter, à l’avenir, les impairs et les injustices.