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la morale, M. Droz ; dans l’histoire, MM. Guizot, de Barante, Thierry, de Ségur ; dans la poésie, MM. de Lamartine, Victor Hugo et Béranger ; dans l’art tragique, MM. Ancelot, Jouy, Casimir Delavigne et Soumet ; dans la comédie, M. Scribe ; dans la critique, M. Villemain ; dans l’éloquence parlementaire, MM. de Serres, Royer-Collard, Foy, Pasquier, etc.

La période de 1830 est fière d’un nom qu’on a rapproché de celui de Montesquieu : M. de Tocqueville a illustré cette phase où nous sommes encore, par son Essai sur la Démocratie dans l’Amérique du Nord. On peut aussi rapporter à cette période les histoires de la Révolution française par MM. Thiers et Mignet. Dans la chambre élective ont brillé de nouveaux orateurs, tels que MM. Guizot, Thiers, Berryer, Lamartine, etc. et MM. le comte Molé et le duc de Broglie, pendant leurs ministères.

Mais interrogeons en France, sous le rapport littéraire, l’esprit de notre époque.

Le dix-huitième siècle montre une grande prédilection pour l’analyse, le dix-neuvième pour la généralisation ; dans les sciences, le premier cherche à créer des méthodes ; le second à découvrir les lois des êtres et leurs rapports entre eux. Celui-là étudie sur un corps défaillant comment la vie peut