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les mêmes chemins sont ouverts à l’apôtre pour vendre son sang contre quelques âmes rachetées. Partez, enseignez à ces peuples barbares de nouveaux besoins ; le disciple de J.-C. vous suivra pour leur apprendre à prier au pied d’une croix ! Lorsque Dieu voulut préparer l’avènement de son fils, il rendit l’empire Romain assez vaste pour contenir un Dieu ; aujourd’hui que l’eau et le feu prêtent un véhicule si rapide au commerce universel, il a voulu sans doute faciliter la diffusion de la parole de vie en tout lieu du monde.

La Providence ne convie pas seulement tous les hommes à la foi, elle les appelle aussi à la jouissance commune de cette pure civilisation qui n’est que le perfectionnement de toutes les facultés de l’homme, et le raisonnable adoucissement des maux de la vie. Les sociétés humaines n’ont jamais fait un plus grand pas vers le second but qu’elles sont destinées à poursuivre, que dans notre âge où l’ignorance et la barbarie ne savent plus comment se défendre : un si grand résultat sera produit par l’application de la vapeur. Ce mouvement vers un plus juste équilibre de la science et du bonheur, au sein de chaque nation entre les diverses classes, et dans tout l’univers entre les diverses nations, deviendra l’un des signes les plus glorieux dont notre siècle sera marqué entre tous les siècles.